Tafsir Diallo: musicien-vendeur de thé

Tafsir Diallo : la musique, sa tasse de thé
 
 
 

 

 

Tafsir, le musicien à l'audace sans limite

Tafsir, le musicien à l'audace sans limite

La finale de football du Mémorial Salif Diallo, jouée le jeudi dernier au stade régional de Kolda a bien requinqué Tafsir Diallo. Fortement ovationné par le public lors de son play-back, Tafsir s’est mis à s’interroger sur ce que veulent vraiment les producteurs. « Je ne sais pas ce que veulent les producteurs ? » Une interrogation qui en dit long sur l’assurance qu’il se fait de son talent. En vérité, du talent, Tafsir Diallo en a, sans doute à revendre. Du culot aussi ! Revenu à son Fouladou natal après une longue pérégrination, il se lance dans la vente du thé. L’activité est une banalité à Dakar. Mais à Kolda, c’est tout éberlué que l’homme de la rue fusille Tafsir du regard. « Par la vente du thé, j’ai voulu enseigner aux jeunes de Kolda qu’il faut vivre à la sueur de son front », lâche-t-il. « Cette activité me rapportait 3500 F CFA par jour », affirme-t-il ajoutant avoir pu assister avec ses gains sa femme qui venait d’accoucher d’un garçon. On est en 2002. C’est une année électorale. Tafsir est embarqué dans la campagne des élections municipales pour le compte du Bloc des centristes gaïndé (Bcg). « J’occupais la 8ème place », lance-t-il. Une candidature au poste de conseiller municipal qui cache mal l’histoire d’un homme qui a bourlingué une vingtaine d’années dans le monde de la musique. Tout a commencé à Kounkané (95 km au nord-est de la Kolda) en 1977. Là, Tafsir joue dans le groupe dit « Aaynabè », puis cap sur Tambacounda avec l’Amical jazz. Retour au bercail deux ans après, où Tafsir renforce ses humanités aux côtés de l’orchestre du Moussa Molo (un groupe formé essentiellement de guinéens), le Tessito et des aînés comme Assane Kane. Comme pris par la bougeotte, le natif de Doumassou débarque à Dakar. Le voyage fut utile pour un musicien qui rencontre Ibra Kassé et Youssou Ndour. Polyglotte comme bon casamançais, Tafsir Moono, un nom qui lui est collé après son titre Moono, la bouillie de mil en manding, fonce vers la Gambie. Le bail va durer. Le fils du Fouladou sillonne avec ses amis de Jant-bi la Gambie et des localités frontalières comme Vélingara, Kaolack et Kolda. Le séjour en Gambie s’arrête deux ans après. Car, une maladie « mystérieuse » le cloue au lit pendant 4 ans. Rétabli, Tafsir se dirige au Cap Skirring où il jouait avec des potes de la musique pour un hôtel. La voix chaude, le corps frêle, Tafsir attend encore, à 38 ans, de toucher des mains sa première cassette. Son répertoire est pourtant grouillant de belles sonorités. Sa musique, « l’Afro-beat », lui a, pour l’heure ouvert à deux reprises le plateau de « Gran’place », l’émission de la Rts animée par Aziz Samb et « Télé-variétés » de Maguette Wade. Sa thématique est variée. Elle va de la paix en Casamance au sida en passant par la mortalité maternelle, le travail et la vie quotidienne en Casamance. Comme en témoigne le titre Moono, une chanson qui magnifie la bouillie de mil, bien prisée pour le petit déjeuner en milieu manding. Primé par le programme élargi de vaccination (Pev), Tafsir Moono est convaincu qu’il se « gavera » un jour des fruits de son travail. Hamidou SAGNA             

 

Tendances au Pds: Le camp du maire rejette

Le maire de Kolda encore en difficulté

Le maire de Kolda encore en difficulté

Tendances dans la famille libérale de Kolda

Le camp du maire rejette les accusations

Dans le camp du ministre d’Etat maire, c’est le secrétaire général de l’Ujtl Fabouly Gaye qui porte la réplique. ‘Contrairement aux déclarations d’une certaine entité dénommée ‘Front libéral’, Bécaye Diop est l’un des rares responsables qui, en plus des billets pour la Mecque du parti, permet à plus de cinq militants de se rendre aux lieux saints de l’islam depuis 2000’, lance-t-il. Puis de battre en brèche l’accusation de ‘gestion solitaire’ du Pds par Bécaye Diop en invitant ses détracteurs à se souvenir des conditions de leur investiture au poste de député. ‘Personne n’a été consulté’, tonne Fabouly Gaye. Et d’ajouter que ‘c’est aberrant d’évoquer des moulins, car le Pds n’en a jamais distribué’. Avant d’inviter à se féliciter de ‘la présence de Bécaye Diop si opportune pour les femmes au gouvernement’. Evoquant l’après-Oci et les billets pour le petit pèlerinage offerts par le Chef de l’Etat, le secrétaire général de l’Ujtl lave son mentor et rejette cette histoire de défection d’un marabout militant du Pds. ‘Nous leur demandons de citer nommément le marabout. Ils n’y arriveront jamais !’, assure-t-il. Versant dans la conciliation, Fabouly Gaye se dit convaincu que le Pds s’est tellement massifié qu’il ne peut fonctionner sans disputes et avance que le ministre d’Etat, ‘comme par le passé, invite ses détracteurs à faire preuve de dépassement et à ne pas perdre de vue que le seul adversaire du Pds doit rester et demeurer le Front Siggil Senegal (Fss)’. Un appel qui a, peut-être très peu de chance d’être entendu. D’autant que le député Moussa Diao dit être dans une ‘phase de radicalisation’. ‘Nous voulons servir de réceptacle aux nombreux frustrés du Pds’, annonce-t-il laissant planer le doute sur l’éventuelle candidature du Front libéral aux prochaines locales. Autre plaignant, Mor Ndiaye, président du Marewa, un mouvement de soutien à Wade qui ne jure que par Macky Sall. Le patron de cette structure ne comprend pas que Kolda, région la plus pluvieuse ‘voie ses jeunes oubliés dans le déroulement de la Goana. Du malaise ambiant au Pds à Kolda, la direction du parti est, selon lui, bien informée, ‘mais elle n’a jamais mis de l’ordre’, regrette le député Moussa Diao. Cette perspective est catastrophique pour le Pds, émietté par les rivalités internes. En plus de la tendance de Diao, il y a la fronde du sénateur Tapa Diao, rallié à la ‘Génération du concret’ aux côtés de Thierno Bâ Demba Diallo. Il y a, également, le ‘mouvement’ de Sanoussy Diakité. Mais qui sait ? Peut-être que d’ici les locales, Bécaye Diop parviendra à surmonter les clivages et à réussir le rassemblement de tous ses frères de parti. Confronté aux mêmes divergences, le ministre d’Etat maire avait réussi à ‘dompter’ le Ful et le Bloc, alors deux tendances contre lui. La nouvelle avait fait l’effet d’une dynamite. D’autant que bon nombre de Koldois considéraient comme irréductibles les divergences entre Bécaye Diop, d’une part, le Ful et le Bloc d’autre part. Les propos de ces chefs de ‘guerre’ trempés dans du fiel ne laissaient, alors, nullement entrevoir de sitôt une réconciliation. ‘Mais, c’est ça la politique : enflammer la chaumière, puis entonner l’hymne des retrouvailles’, ironise cet observateur.

Hamidou SAGNA

 

Les griefs de la nouvelle tendance contre Bécaye Diop

 

 

Billets pour la Mecque, moulins, gestion solitaire du Pds : Les griefs de la nouvelle tendance contre Bécaye Diop

 


Entre frères libéraux de Kolda, paix et querelles intestines continuent de s’alterner. Dans ce climat-là, il ne faut jamais prendre pour argent comptant leurs déclarations de réconciliation. Sitôt la paix installée sur fond de prières et de larmes, les nuages des convulsions internes s’amoncellent. Et il en a été ainsi durant quasiment les huit ans de l’alternance. Cette fois-ci, le député Moussa Diao, fondateur de la nouvelle tendance dite ‘Front libéral’ assure être dans une phase de radicalisation. Le Ful et le Bloc l’avaient proclamé face à Bécaye Diop, mais ces deux tendances avaient fini par être ‘dévorées’.

Lire la suite

Conflit de paternité

                                                     Conflit de parternité

Ce site a été créé pour servir de tribune. Notre conviction, en effet, est  que sur nombre de problèmes qui éclatent à Kolda les acteurs ne sont pas traités au même pied d’égalité. Il y a, ainsi, un défaut d’équité qui génère dans la plupart des cas des frustrations porteuses de dangers et d’esprit de vengeance. Voilà les raisons qui fondent, pour nous, la nécessité d’une tribune où l’on s’efforcera d’éclairer la démarche des protagonistes par la vérité. Cela est d’autant plus important que les pouvoirs d’argent alliés aux forces politiques nanties sont le plus souvent promptes à imposer leur vue, leur vérité au détriment de ceux qui sont, a priori, jugés comme faibles.  On peut trouver l’illustration d’une telle situation dans le conflit de paternité né des infrastructures réalisées dans la commune de Kolda. Le maire de la cité, Bécaye Diop, range ces réalisations dans le bilan de sa gestion. Ce que lui conteste, tout naturellement, l’opposition et la convention des jeunes de Kolda. Cette dernière, tout comme nombre de koldois, estime que l’accueil mouvementé du président Wade, le 16 juillet 2005, est le fruit de la métamorphose spectaculaire de Kolda. Ce jour-là, le président Wade accompagné de près de huit ministres a été accueilli par une foule de jeunes déchaînée arborant foulards et brassards rouges. Ils exprimaient ainsi leur colère contre l’état de la ville.

Hamidou SAGNA

                 

Hello world!

Welcome to WordPress.com. This is your first post. Edit or delete it and start blogging!